Le Prix Première Oeuvre Littéraire Francophone 2018 est attribué à
Jadd Hilal
pour Des Ailes au Loin aux éditions Elyzad
Une mention spéciale est décernée à :
Romain Buffat
pour Schumacher, aux éditions D’autre Part
Le 23 septembre 2020
Josué Guébo : l’ensemble de son œuvre.
Johary Ravaloson, Amour, patrie et soupe de crabes (Éditions Dodo Vole)
Blaise Ahnaï Bay, Les carnets du soleil (Éditions Proximité)
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés (Éditions Autrement)
Chloé Delsad, Lycée Norbert Zongo (L’Harmattan)
Nathalie Tientcheu, L’amour est une histoire de sorcellerie (Fauves éditions)
Zacharie Kone, Souvenir d’une destinée manquée (Éditions Matrice)
Kontondia J.H. Thiombiano, L’initié du soleil (Icra Livre)
Daouda Mbouobouo, Le fossé des baobabs (Éditions Proximité)
Calvin Djouari, Revoir Yangba et Nkongsamba (Éditions du Panthéon)
Badiadji Horrétowdo, Hadja Binta (Éditions Proximité)
Samba Diakité, Waati Seraa (Différance Pérenne)
Oulaï Paul, Les Chaînes du chef (Iwari éditions)
Désiré Anghoura, Présidente ! Contre vents et marées (Éditions Nambekan)
Henri Nkoumo, Poèmes sauvages (Les classiques Ivoiriens)
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Entretien avec le Professeur Jacques Chevrier,
Ralphanie Mwana Kongo, « L’Afrique des idées », 4 juin 2014.
Le Prix France-Liban existe depuis 1981 et en est donc à sa 40ème édition cette année. Au fil des ans, il a couronné de grands talents parmi lesquels on peut citer Ghassan Tuéni, Sélim Abou, Amin Maalouf, Georges Corm, Andrée Chédid ou Ghassan Salamé, soit des essayistes et des romanciers. Ces dernières années, il a distingué des écrivains plus jeunes qui portent haut les couleurs de la littérature libanaise contemporaine, tels que Charif Majdalani, Lamia Ziadé, Diane Mazloum, Yasmine Ghata ou Camille Ammoun. Mais il a aussi récompensé Dominique Baudis, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz ou Franck Mermier puisque le prix peut être attribué soit à un écrivain libanais quel que soit son sujet, soit à un écrivain français pour peu que le Liban soit au cœur de son ouvrage.
C’est l’ADELF (Association des Ecrivains de Langue Française) qui encadre ce prix comme quelques autres tels que le Prix Maghreb ou le Prix Littéraire d’Afrique noire et cette association réunit, dans un même attachement à la langue française, des écrivains de toutes origines. Pour l’ADELF, la langue française représente un patrimoine commun en perpétuelle et nécessaire évolution, qui précède ou accompagne, par le dialogue des cultures, les mutations du monde moderne.
A l’heure où certains construisent des murs, d’autres s’efforcent de jeter des ponts. Ce prix en effet est une sorte de pont comme seule la culture seule sait en bâtir, un pont entre des rives qui ne sont pas si éloignées puisqu’elles partagent des valeurs, des centres d’intérêt, une langue et qu’elles sont engagées dans une aventure commune.
Le jury du Prix France-Liban de l’ADELF s’est réuni le mardi 28 janvier 2020 afin de choisir son lauréat pour l’édition 2019. Après des débats très animés, compte tenu de la grande qualité de la sélection, il a été décidé d’attribuer le prix au roman de Camille Ammoun : Ougarit, paru aux éditions Inculte. En outre, le jury a également décidé d’attribuer une mention spéciale à Fady Stephan pour son ouvrage Archives des sables et du vent paru aux éditions Eric Bonnier.
Le jury a été particulièrement sensible au caractère novateur d’Ougarit. L’idée maîtresse qui consiste à insuffler une âme à une ville nouvelle et sans mémoire, la référence à l’Aleph de Borgès qui inspire la démarche de l’urbanologue qui en est le personnage principal, la maîtrise de la construction romanesque et la qualité de l’écriture ont été soulignées comme étant les dimensions particulièrement séduisantes de ce premier roman. Archives des sables et du vent, quant à lui, est un ouvrage d’une remarquable érudition, porté par une authentique passion pour cette archéologie de la mémoire dont Fady Stephan a fait le projet de toute une vie.
Enfin les membres du jury ont observé une minute de silence pour saluer la mémoire de l’Ambassadeur Paul Blanc, qui a fait partie du jury avec une fidélité et une rigueur sans faille jusqu’à son dernier souffle. Paul Blanc était un véritable ami du Liban et son départ est une grande perte.
Rappelons enfin que le Prix est doté de 5000$ grâce au soutien de La Banque Libano-Française.
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